Auteur :
GazetaBitcoinTexte original :
Bitcoin - a bloodless revolution
Toutes les révolutions impliquent des effusions de sang.
C'est pourquoi les drapeaux révolutionnaires sont toujours rouges.De la révolte de Spartacus (71 - 71 av. J.-C.) jusqu'à la Révolution Américaine (1765 – 1783) ; de la Révolution Française (1789 – 1799) à la Révolution Hongroise de Budapest (1956); de Prague (1968) à la Révolution des Œillets du Portugal (1974) ; de la Révolution Mexicaine dirigée par Emiliano Zapata Salazar (1910 - 1920) à La Grande Révolution Culturelle prolétarienne initiée par Mao Zedong (1966) ; à la Révolution du Nicaragua (60 et 70) et à la Révolution Roumaine de 1989. Cette liste pourrait encore s'allonger. Toutes les révolutions ont eu leurs bains de sang. Leurs dirigeants se sont battus pour leurs objectifs, mais aucun n'a jamais réussi une révolution sans effusion de sang.
Jusqu'à Satoshi Nakamoto.Satoshi n'a jamais eu l'intention d’être un leader de révolution, mais sa création --
Bitcoin -- révolutionna le monde entier. Il a retiré le pouvoir des mains des élites et l'a rendu aux citoyens. Les gens ont commencé à pouvoir contrôler leur propre argent sans être contraints d'impliquer des tierces parties. Bitcoin a éliminé les intermédiaires et a rendu les gouvernements et les banques inutiles pour les individus qui s'appuient dessus. Il a bouleversé les finances traditionnelles et mis en œuvre un nouveau paradigme : "
Une version purement pair-à-pair de l'argent électronique qui permettrait aux paiements en ligne d'être envoyés directement d'une partie à l'autre sans passer par une institution financière".
Bitcoin est la première révolution sans effusion de sang de l'histoire.Personne n'a dû mourir pour que Bitcoin l'emporte. La révolution Bitcoin n'a impliqué aucune violence, aucun massacre, ni aucun des autres aspects horribles qui se produisent lors des révolutions. Il a permis à ceux qui mouraient de faim et aux pauvres d'avoir une chance de vivre et de se battre pour leur vie. Il a permis de relier des personnes du monde entier entre elles. Aucun dirigeant politique ne peut arrêter Bitcoin. La révolution se poursuit depuis plus de 10 ans maintenant. Et, jour après jour, elle gagne de nouveaux adeptes.
Je me suis souvent demandé comment Bitcoin avait pu mener cette révolution sans effusion de sang. Et parfois, je me dis que, d'une manière ou d'une autre, la révolution du bitcoin a suivi
les règles de Saul Alinsky. Alinsky était un activiste Américain qui, parmi d’autres choses, a écrit
les règles d'une révolution réussie. Cela peut être facilement remarqué,
aucune de ces règles n’implique de la violence.
Règle 1 : Le pouvoir n'est pas seulement ce que l'on a, mais aussi ce que l'adversaire pense que l'on a. -- Dès son apparition, Bitcoin a été craint par les gouvernements, les banques et d'autres élites. Ils craignaient de perdre le pouvoir extraordinaire qu'ils détenaient jusqu'alors et ont commencé à considérer Bitcoin comme un ennemi de taille, alors qu'il n'en était qu'à ses débuts.
Règle 2 : Chaque fois que c'est possible, il faut sortir de l'expérience de l'adversaire. Il s'agit de semer la confusion, la peur et le repli, et de faire en sorte qu'il ne sache pas comment lutter contre. -– Les élites n'ont jamais craint de perdre leur pouvoir sur les citoyens. Après tout, les gens sont opprimés par les gouvernements et les banques depuis des milliers d'années. Pourtant, lorsque Bitcoin est arrivé, avec son nouveau paradigme de transactions financières de pair à pair, combiné également à un pseudonymat qui peut être considérablement amélioré grâce aux mélangeurs de coins, tous les oppresseurs ont commencé à être déconcertés. La première chose qu'ils ont ressentie, c'est la peur. Ils ne savaient pas comment lutter contre Bitcoin. Et, depuis une décennie maintenant, toutes leurs tentatives pour le faire disparaître ont échoué.
Règle 3 : Battre ses adversaires avec leurs propres règles. -- Bitcoin a combattu les élites avec leurs propres pouvoirs. Alors que les élites ont simplement dépouillé les gens de leur contrôle financier pendant des temps immémoriaux, Bitcoin a fait de même, en redonnant aux gens le pouvoir de leurs propres finances.
Règle 4 : Le ridicule est l'arme la plus puissante de l'homme. Il est difficile de contre-attaquer le ridicule, et il exaspère l'adversaire, qui réagit alors à votre avantage. -- Les gouvernements ont toujours voulu savoir combien d'argent chaque citoyen possède et comment il le dépense. Satoshi a créé le bitcoin d'une manière qui ridiculise l'avidité des États à connaître toutes les transactions financières effectuées par leurs citoyens : toutes les transactions en Bitcoin sont visibles sur la blockchain, qui est publique ; cependant, les adresses de l'expéditeur et du destinataire ne sont que des chaînes de caractères alphanumériques, qui ne donnent aucun nom, aucun prénom, aucune information personnelle (en supposant que les utilisateurs n'aient pas communiqué leurs informations personnelles à des tiers, tels que des échangeurs centralisés). L'invention de Satoshi a nargué l'État et il semble qu'elle dise : "Tu veux savoir combien d'argent j'ai ? Ici, vous pouvez le voir. Voulez-vous voir toutes mes transactions ? Vous pouvez le voir aussi. Je les ai rendues publiques, au vu et au su de tous. Mais ce que vous ignorez est
qui je suis".
Règle 5 : Une tactique qui n’évolue pas devient un frein. L'engagement peut devenir une routine lorsque les gens se tournent vers d'autres questionnements. -- C'est pourquoi des changements sont nécessaires, même s'ils sont minimes. Bitcoin a connu des changements au cours de la dernière décennie. De SegWit à bech32 et de Taproot à divers BIP, Bitcoin a changé et évolué au fil du temps.
Règle 6 : Maintenez la pression. Utilisez différentes tactiques et actions et utilisez tous les événements de la période pour atteindre votre objectif. "Le principe de base de la tactique est le développement d'opérations qui maintiendront une pression constante sur l'opposition. C'est ce qui amènera l'adversaire à réagir à votre avantage." -- Depuis l'apparition de Bitcoin, les gouvernements et les banques ont commencé à ressentir une pression qui n'a cessé de croître. Au cours de plusieurs périodes de difficultés financières, les gens ont utilisé Bitcoin. Et, plus ces événements terribles se produisaient, plus les gens adoptaient Bitcoin, ce qui a entraîné une pression encore plus forte sur les épaules des gouvernements, qui se sont rendu compte que le pouvoir de contrôle leur échappait et que les gens pouvaient s'organiser seuls, sans l'intervention de l'État, des banques et d'autres tierces parties.
Règle 7 : Choisir la cible, la viser, la personnaliser et la polariser. -- Bitcoin a choisi ses cibles avant même sa naissance : le système financier existant, les intermédiaires, les gouvernements et les banques. Ses intentions se sont manifestées, de manière subtile, dès son block Genesis, qui contenait le message suivant : "
La chancellerie est sur le point d'accorder un deuxième plan de sauvetage aux banques".
Il nous reste peut-être de nombreuses années à vivre, tout comme nos enfants et nos petits-enfants. Pourtant, je ne sais pas si nous assisterons un jour à une nouvelle révolution sans effusion de sang...