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Topic: [TRAD ARTICLE]-Enquête de Reuters sur les fausses reviews dans le domaine crypto (Read 142 times)

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Bien sûr, Personne ici n'apprendra grand-chose: nous savons bien à quel point le secteur est vérolé par les fausses review, les press release qui ne disent pas leur nom et les gesticulations des quelques personnalités en vue afin de faire mooner tel ou tel shitcoin, le tout de façon éminemment intéressée évidemment.

Si voir un média comme Reuters s'intéresser au sujet crypto est une bonne nouvelle, l'angle choisi risque de ne malheureusement pas vraiment servir la grande cause de l'adoption de masse....

Ça complète d'ailleurs bien le post Vous pensiez les sites de notations d'ICO peu fiables ? C'est encore pire que ça

Article original du 27 novembre 2018


Dossier spécial : De nombreux investisseurs l'ignorent, les reviews concernant les cryptomonnaies sont à vendre.

NEW YORK (Reuters) - Quand les émetteurs de cryptomonnaies veulent une couverture positive pour leurs monnaies virtuelles, ils l'achètent.

Le cofondateur et directeur financier Alexander Thoma de Swiss Blockchain-Asset Rating Company Alethena, le cofondateur et président Pascal Marco Caversaccio, le cofondateur et directeur général Markus Hartmann, le CSO Benjamin Rickenbacher et le cofondateur et directeur opérationnel Tim Glaus posent pour une photo dans leur bureau à Berne, Suisse le 12 novembre 2018. Ruben Sprich/Handout via REUTERS


Les VIP autoproclamées sur les médias sociaux facturent des milliers de dollars pour leur critiques vidéo. Les sociétés spécialisées acceptent les paiements dans les crypto qu'elles analysent. Les "experts" évalueront positivement n'importe quoi, tant qu'il y a une rétribution à la clef

Tout cela est de l'ordre des pratiques communes, selon plus de deux douzaines de personnes interrogées sur le crypto-marché et les documents examinés par Reuters.

Plus tôt cette année, la start-up ukrainienne Hacken cherchait à promouvoir sa nouvelle monnaie après avoir recueilli 3 millions de dollars par le biais d'Internet fin 2017. Le directeur général Dmytro Budorin et son équipe ont identifié une liste de près de 200 personnalités des médias sociaux dans le domaine crypto dont ils pensaient qu'ils pourraient les aider, explique t'il

M. Hacken a ainsi versé 7 500 $ pour que Christopher Greene, animateur d'Alternative Media Television - une chaîne YouTube comptant plus de 500 000 abonnés - passe en revue sa monnaie dans une vidéo, a déclaré M. Budorin à Reuters. Dans cette vidéo de 25 minutes, publiée le 22 juin, Greene fait l'éloge du token et des activités de Hacken, décrivant l'opération comme représentant une "énorme opportunité de marché" avec un "rendement potentiel X1 000".

Nulle part dans la vidéo - qui compte plus de 92 000 vues- n'est mentionné le paiement de Hacken à Greene.
M. Greene, qui travaillait auparavant pour la société de gestion de patrimoine Merrill Lynch, dirige ses abonnés dès la première minute de la vidéo vers un avertissement sur son site Web qui indique qu'il " peut recevoir une rémunération pour les produits et services " qu'il recommande. Il n'y a aucune mention spécifique de Hacken, ni d'aucun émetteur de cryptomonnaies spécifique,qui le rémunérerait.

Greene n'a pas répondu aux courriels et aux messages téléphoniques de Reuters l'interrogeant sur son travail pour Hacken.

Quatre jours après la publication de l'article sur YouTube, Greene s'est tourné vers Twitter pour se vanter que la monnaie de Hacken avait augmenté de 14 % le jour même, atteignant 1,54 $.

Certaines personnes ont apporté un crédit total à cette démarche: Carter Zurawel, professeur de yoga à Calgary, Canada, a répondu au tweet de Greene : "Cette vidéo de Hacken était géniale ! j'en ai acheté pour 200 $."

Le prix du token a depuis chuté de plus de 75% à 36 cents... Zurawel a expliqué à Reuters via Twitter qu'il avait perdu une grande partie de son investissement initial, d'un montant de plusieurs centaines de dollars. Il a affirmé qu'il ignorait que Greene avait été payé pour sa vidéo Hacken, sans toutefois se soucier de la mauvaise performance de la monnaie. "Je vais probablement m'y accrocher parce que je crois fermement que le marché de la crypto va se redresser à l'avenir ", a-t-il déclaré à Reuters.

M. Budorin a déclaré à Reuters qu'il avait reconnu que le paiement de sa société à M. Greene et à d'autres chroniqueurs de YouTube était " non éthique ". Les reviews vidéo " devraient être effectués soit avec une mention clairement visible "sponsorisé", soit seulement pour des projets que le chroniqueur soutient personnellement, " dit-il.

La stratégie de M. Hacken est l'exemple parfait d'une machine à générer artificiellement de la hype produisant des recommandations vues par des centaines de milliers d'investisseurs affamés. Rares sont les spécialistes ou les chercheurs qui divulguent leurs propres avoirs numériques, qui se trouvaient jusqu'ici dans une sorte de zone grise réglementaire.

La bulle crypto a atteint son apogée en décembre dernier :
le bitcoin, la reine des cryptomonnaies, a chuté de plus de 80 % par rapport à son ATH juste au-dessus de 20 000 $. La valeur totale de toutes les monnaies virtuelles est maintenant d'environ 121 milliards de dollars, en baisse comparé aux 830 milliards de dollars du début de l'année.

Cela n'a pas empêché la machine à hype de tourner à plein régime

ZONE GRISE RÉGLEMENTAIRE

Ce qu'on a baptisé le "marketing d'influenceur" est monnaie courante sur les médias sociaux, où les célébrités et anonymes vantent tout et n'importe quoi, des chaussures aux voitures. Le manque de transparence, qui peut impliquer que l'acheteur n'est pas informé d'un conflit d'intérêts, est également courant dans ces publicités déguisées. Toutefois, en ce qui concerne les cryptos, des règles plus strictes doivent naturellement s'appliquer.

En juillet 2017, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a publié un rapport suite à son enquête sur les monnaies numériques et a averti tous les acteurs du marché que " les pièces ou jetons virtuels peuvent constituer des titres et être assujettis aux lois fédérales en ce domaine".

Le 1er novembre de l'année dernière, la SEC a émis un avertissement plus précis au sujet de la promotion des campagnes de financement en ligne connues sous le nom d'Initial Coin Offerinf (ICO). "Toute célébrité ou autre personne qui fait la promotion d'un jeton ou d'une pièce de monnaie virtuelle constituant un titre doit divulguer la nature, la portée et le montant de la rémunération reçue en échange de la promotion ", a fait savoir la SEC dans une déclaration publique affichée sur son site web.

Ne pas se conformer à cette préconisation constitue une violation des dispositions anticoncurrentielles des lois fédérales sur les valeurs mobilières et peut également constituer une fraude, a déclaré la SEC.

La SEC n'a pas publié de conclusions s'agissant des cryptomonnaies qu'elle considérerait comme des titres. Toutefois, l'agence a intenté des poursuites contre une douzaine de sociétés liées à des ICO, dont certaines ont été identifiées par l'agence comme émettant des placements de titres non inscrits, et sont donc assujetties à sa réglementation.

La SEC n'a pas ciblé les promoteurs externes de placements de devises. Sa mise en garde en novembre 2017 - au plus fort de la frénésie crypto - a à elle seule conduit à un "déclin spectaculaire" des soutiens de célébrités aux ICO, a déclaré en septembre Stephanie Avakian, co-directrice de la SEC pour la mise en application. La SEC a refusé de commenter cet article auprès de Reuters.

Malgré ça, des centaines de crypto-experts ont vu le jour au cours des 18 derniers mois, et leur activité n'a que légèrement diminué. Il existe maintenant plus de 2 000 cryptomonnaies qui se disputent l'attention, et promettent monts et merveilles aux investisseurs. L'absence de données concrètes et vérifiables sur les nouvelles monnaies a rendu les investisseurs vulnérables au battage médiatique et aux conseils biaisés.


"La principale raison pour laquelle tant de personnes inexpérimentées investissent dans de mauvais projets cryptos est parce qu'elles écoutent les conseils d'un soi-disant expert ",
explique Larry Cermak, responsable de l'analyse sur la recherche crypto et site d'information The Block. Cermak indique qu'il ne possède pas de cryptos et qu'il n'en a jamais fait la promotion. "Ils croient qu'ils peuvent prendre ce conseil pour argent comptant, même s'il est souvent frauduleux, intentionnellement trompeur voire contradictoire."


LES AVIS "D'EXPERTS"

ICObench est l'un des sites Web les plus populaires qui répertorie et évalue les ICO. Ses pages sont parmi les plus visitées quelle que soit la recherche Google associant un projet de crypto spécifique et le mot ICO, ce qui en fait un site clé pour les opérateurs de devises en devenir.

Les notation de ce site Web vieux d'environ 15 mois sont attribuées par des "experts" non rémunérés qui ont passé avec succès le processus de vérification des antécédents du site Web, a déclaré Maxim Sharatsky, directeur général d'ICObench à Reuters.

Au 14 novembre, ICObench comptait 361 experts dont les évaluations sont supervisées par les 34 employés du site basés à Moscou, Londres et à travers l'Asie, a-t-il dit. Entre la mi-octobre et la mi-novembre, ICObench a reçu 1,7 million de visites sur son site Web, a déclaré Sharatsky à Reuters.

Le site Web lui-même gagne de l'argent grâce à la publicité et à un modèle haut de gamme qui permet aux sociétés crypto de payer entre 1 et 40 bitcoin pour figurer dans les newsletters, en haut des résultats de recherche et ailleurs.

Sept experts d'ICObench ont déclaré à Reuters qu'ils avaient été contactés par des sociétés cryptos ou leurs agents de relations publiques et qu'ils avaient offert de l'argent en échange d'une notation, bien qu'aucun d'entre eux n'ait dit avoir accepté une telle offre.

Tim Glaus, cofondateur d'Alethena, une startup basée en Suisse, a déclaré à Reuters que son entreprise avait été approchée par de nombreuses personnes expliquant qu'elles pouvaient obtenir des notations payantes auprès d'experts ICObench après qu'Alethena ait introduit son ICO sur ICObench. Markus Hartmann, un autre cofondateur d'Alethena, a parlé de cette expérience sur le site Medium en juin 2018, dans ce qu'il a de "fraude de facto aux investisseurs". Alethena exploite une plateforme de notation crypto qui rivalise dans certains domaines avec ICObench.

Sharatsky a expliqué à Reuters que ICObench ne vend pas de notations. Lorsque l'ICObench est informé que des experts ont pu être payés pour des notations, dit-il, le site enquête et retire les évaluations si elles sont entachées de corruption.

"Nous avons plus de 16 000 notations sur notre plateforme, indique Sharatsky. "Malheureusement, nous avons (eu) des problèmes avec des ventes de notation, et c'est une très mauvaise chose. C'est un problème pour moi, pour notre plateforme et pour tous les intéressés."

CRITIQUES CINQ ÉTOILES

Hartmann a été contacté à la fin du mois de mai sur l'application de messagerie Telegram par un utilisateur nommé "Vagiz," qui a offert d'obtenir à Alethena cinq étoiles sur ICObench pour 500 $ chacun, en échange d'une commission de 10%, selon les messages échangés avec Alethena montré à Reuters.

Il a finalement négocié pour payer 800 $ pour deux notations sur ICObench et a demandé que le service soit fourni le plus rapidement possible, selon les messages. Moins de 30 minutes plus tard, Vagiz a informé Hartmann par Telegram: "C'est fait. Il y a deux 5* Smiley"

Selon Alethena, Vagiz faisait référence aux 5 étoiles attribuées par les experts d'ICObench, Daniil Morozov et Anatoly Bordyugov. Ce sont les seules nouvelles évaluations cinq étoiles qui sont apparues après que Vagiz ait annoncé qu'il avait terminé, ce qui a amené Alethena à considérer qu'il s'agissait des reviews qui avaient été organisées, a dit Glaus.

Alethena indique avoir payé Vagiz 1.16 ether - une autre cryptomonnaie - pour ce service. Alethena a envoyé à Reuters des captures d'écran des critiques qui ont depuis été supprimées.

Quelques jours plus tard, Hartmann a payé à Vagiz 0,56 éther supplémentaire pour une troisième notation émanant d'un critique nommé Jason Hung, selon les messages. "1 notation est effectuée est faite. Hung vient de moi", a écrit Vagiz, en fournissant des captures d'écran des notations de Hung.

Morozov, l'expert d'ICObench, a indiqué à Reuters ne pas avoir touché de paiement pour la notation et ne pas connaitre Vagiz. M. Bordiougov, l'autre expert de l'ICObench, n'a pas répondu aux demandes de commentaires formulées sur son site Web et envoyées sur LinkedIn. Hung, dont la notation apparaît toujours sur ICObench, a également déclaré à Reuters qu'il n'avait pas accepté de paiement pour la note d'Alethena et qu'il ne connaissait pas Vagiz.

Sharatsky, PDG d'ICObench, a déclaré à Reuters qu'après qu'Hartmann eut écrit sur ses expériences sur Medium, lui et son équipe ont enquêté sur les allégations d'Alethena contre Morozov et Bordyugov et ont constaté que les deux critiques avaient effectivement accepté de l'argent en échanges de notes élogieuses. En conséquence, ICObench a déchu Morozov et Bordyugov de leur statut d'experts et a retiré toutes leurs évaluations du site, selon Sharatsky. Il a par ailleurs précisé que l'enquête n'a démontré aucune preuve que la notation de Hung ait été payée.

REVIEWS "TYPE WALL STREET"

A mesure que les cryptomonnaies se répandent, certaines entreprises ont commencé à proposer des recherches dans des formats qui imitent le style des entreprises traditionnelles de Wall Street.

Spero Research, basée à Sydney, Australie, publie des rapports sur des projets cryptos "très impartiaux" et "très indépendants", selon Henry Sit, un des co-fondateurs de Spero. Il compare ses critiques à celles rédigées par des analystes boursiers traditionnels.

Cependant, la recherche est commandée et financée directement par les projets qui sont examinés, a dit M. Sit à Reuters. L'entreprise accepte les paiements en éther mais prend également la moitié du montant total des honoraires dans la devise du projet, en fonction de "la qualité du projet de et combien nous l'apprécions personnellement", a dit M. Sit. "Il y a certainement une forme de contradiction", a-t-il reconnu. Il a ajouté que Spero ne changerait pas son opinion simplement parce que le projet de crypto examiné n'est pas d'accord avec les conclusions de Spero.

Les rapports de Spero contiennent des informations générales. Mais ils ne précisent pas si un paiement a été effectué par le client dont le projet est évalué et, dans l'affirmative, quel en est le montant.

"Spero peut être payé pour publier des études - selon les circonstances, il peut s'agir de clients de Spero qui ont payé pour ça, ou de fournisseurs d'actifs et de devises",
selon le disclaimer d'un un rapport crypto publié en août. "Les membres de Spero peuvent détenir des cryptos qui font l'objet de recherches et de publications."

RÉDACTEURS PROFESSIONNELS


Une pléiade d'"agences ICO" a également vu le jour. Ces promoteurs proposent aux émetteurs de crypto des followers actifs et de nombreux messages sur des plateformes de médias sociaux telles que Telegram, Reddit et Bitcointalk. Le chat en ligne peut attirer les investisseurs, étant donné le manque d'informations financières conventionnelles disponibles sur les cryptomonnaies.

Reuters a contacté l'une de ces agences, TGE.company, pour se renseigner sur les services annoncés sur son site Web. Un courriel reçu en réponse à la demande de renseignements dirigeait Reuters vers un compte de messagerie Telegram sous le nom de "Papa Karlo". Cet utilisateur a envoyé à Reuters une liste de prix qui indiquait que l'agence pouvait s'arranger pour fournir 630 commentaires dans un groupe Telegram à raison de 45 commentaires par jour pour 800 $, payables en devises cryptos. Les services qu'il offrait étaient conformes à la liste de prix figurant sur le site Web du cabinet, sous la mention : "Nous créons de la hype grâce à des solutions complexes qui accroissent l'activité communautaire."

"Tous les messages seront pertinents dans le cadre du projet et rédigés par des rédacteurs professionnels ayant une grande expérience en ICO", selon la liste de prix que Papa Karlo a partagée avec Reuters. La liste proposait des commentaires de "douzaines de comptes de haut niveau" sur Bitcointalk, ainsi que des posts sur Reddit, à des prix variant de 950 $ à 2 900 $.

Reddit a déclaré à Reuters que ses conditions d'utilisation interdisaient aux utilisateurs de se livrer à des manipulations ou de créer plusieurs comptes afin d'éviter les restrictions, et que tout utilisateur qui enfreindrait ces politiques ferait l'objet d'une "action appropriée". Telegram et Bitcointalk n'ont pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

(ndt: lol)

Richard Foster, cofondateur au Royaume-Uni de Security Token Network, une jeune entreprise crypto basée au Royaume-Uni, a déclaré qu'en septembre, il avait payé 50 dollars à un particulier sur le réseau indépendant Fiverr pour l'aider à accroître le nombre de ses abonnés sur le canal Telegram de son entreprise. Le vendeur, utilisant le pseudo "heroic_anthony", a assuré Foster que les utilisateurs ne seraient pas des fakes, selon les messages vus par Reuters.

"Et là, en une minute, il y a eu un millier de personnes qui se sont ajoutées ", a dit M. Foster à Reuters. "Ça m'a rendu fou."

Foster a dit qu'il s'est plaint à Fiverr et a demandé au freelance de supprimer tous ces faux followers. Fiverr a remboursé l'argent de Foster et lui a dit qu'il enquêterait sur le problème, selon un courriel vu par Reuters.

"Les circonstances que vous avez décrites sont contraires à nos conditions de service ", a déclaré Sam Katzen, porte-parole de Fiverr, à Reuters. "Quand des violations sont signalées, nous agissons rapidement pour enquêter et gérer la situation de manière appropriée." Katzen a refusé de révéler si "heroic_anthony" avait été banni du site, ou quelles conditions exactes de service avaient été violées. Les conditions d'utilisation de Fiverr, publiées sur son site Internet, interdisent la vente de "services illégaux ou frauduleux".

PAYER DES ARTICLES


Un autre service offert par les agences d'ICO consiste à payer des rédacteurs pour qu'ils publient des articles mentionnant leurs clients ou qu'ils créent des liens vers les sites Web de ceux-ci, d'après des entretiens avec quatre agences et six offres par courriel vues par Reuters. Les prix varient de 100 $ à 10 000 $, selon les interviews et la teneur des messages.


Une société spécialisée en data sur les crypto a montré à Reuters un mail qu'elle avait reçu d'une personne offrant un article sur le site Forbes.com pour 2 500 $. Le mail, qui incluait le nom et le site Web d'une entreprise, indiquait une livraison en six à huit semaines. Le mail comprenait un coupon de réduction de 500 $.

Forbes.com a indiqué dans une déclaration écrite à Reuters que ses directives éditoriales interdisent explicitement aux contributeurs de recevoir des paiements en échange d'articles. Forbes n'a pas communiqué ses lignes directrices éditoriales à Reuters.

Plus tôt ce mois-ci, Forbes a retiré un article sous la signature de Harold Stark, publié à l'origine à la fin de l'année dernière, qui faisait référence à un émetteur de monnaie crypto, après que Reuters se soit informé à ce sujet. Dans une déclaration à Reuter, Forbes a déclaré qu'elle avait découvert au début de 2018 que Stark avait violé ses directives rédactionnelles. Il n'est pas évident que Stark ait accepté une rémunération en échange d'articles Forbes. Stark n'a pas répondu à une demande de commentaires sur LinkedIn.

"Nous avons mis fin à notre relation avec lui et avons retiré tout son contenu de notre site à ce moment-là ", dit le communiqué. "En raison d'un problème technique, son contenu précédent est réapparu, mais nous l'avons supprimé une fois de plus."

Reportage d'Anna Irrera et Elizabeth Dilts à New York ; montage de Neal Templin et Bill Rigby
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