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Topic: Les gouvernements s'en prennent aux traders ! (Read 144 times)

legendary
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Bon travail encore une fois mon cher iwantmyhomepaidwithbtc2 ! C’est déjà mon sixième article que tu as traduit dans la magnifique langue d’Alexandre Dumas ! Et il va être suivi par encore 3 articles de plus, parce que celui-ci est le premier d’une série de 4, tous ces articles reflètent, d'une manière ou d'une autre, l'attitude hostile de l'État à l'égard de l'anonymat, des crypto-monnaies et de la cryptographie en général.

Dans ce topic et les trois suivants, les lecteurs découvriront les actions des gouvernements contre les bitcoiners, les raisons pour lesquelles l'État veut d'une crypto-monnaie détenue par lui-même et la manière dont les élites tentent de tenir les informations à l'écart des citoyens respectueux de la loi. J’espère que vous en apprécierez la lecture Smiley
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Crypto Swap Exchange
Auteur : GazetaBitcoin
Texte original : Governs are coming for traders!




Ce n’est pas une blague.
Je discutais récemment avec un ami qui est avocat, il m’a parlé de la situation (au sujet des traders qui sont chassés par le gouvernement Roumain). Pour être plus précis, les autorités enquêtent sur certains de ses clients, qui doivent justifier de la provenance de certaines grosses sommes d’argent qui sont arrivées sur leur compte en banque.

Ces traders se sont dirigés vers un avocat car ils ignoraient comment justifier leurs revenus liés au trading. Et donc leur avocat m’a demandé si j’étais en capacité de l’aider sur ces questions.

En Roumanie, la situation a empiré cette année après la publication de la loi 30/2910. Cette loi vise à taxer les bénéfices, y compris ceux provenant des échanges de crypto-monnaies ; les forces de l'ordre ne s'en prennent pas seulement à ceux qui ne paient pas d'impôts, mais aussi à ceux qui ont transféré de grosses sommes sur leurs comptes bancaires.

J'ai dit à mon ami qu'il pouvait demander à ses clients d'obtenir tous les historiques possibles de tous les échangeurs de crypto-monnaies avec lesquelles ils travaillent, afin de prouver les prix d'acquisition, mais aussi les prix de vente. Une autre idée était de contacter directement les échangeurs, qui agissent en tant qu'entreprises et qui sont autorisés par la loi à agir en tant que processeurs d'argent, et de leur demander des relevés de transactions. Si possible, avec des tampons et signatures. Étant donné que les échangeurs utilisent KYC et AML, ils devraient également fournir des documents officiels en cas de besoin.

Mon ami m'a remercié pour mes suggestions et m'a dit qu'il essaierait ces méthodes.

En résumé : Les gouvernements arrivent ! Faites attention !
Je n’ai jamais été un grand fan des échangeurs de cryptos centralisés, vu qu’ils incarnent l’exact opposé des idées fondamentales de Bitcoin: à savoir la décentralisation et le pseudonymat. Et si tout le monde utilisait Bitcoin et les autres crypto-monnaies au lieu de la monnaie fiduciaire (ce qui signifie que tous les "cryptoniens" ne réaliseraient que des transactions de crypto à crypto), il n'y aurait pas de revenus imposables. Mais personne (ou presque) n'agit de la sorte. Ce qui reste cependant, c'est que les échanges centralisés maintiennent l'idée de tiers de confiance, concept que Satoshi voulait voir totalement éradiqué. Et, s'il était utilisé de la manière prévue, Bitcoin éliminerait en effet tout tiers de confiance.

La plupart des utilisateurs s'adressent à un échangeur de crypto-monnaies centralisée par commodité, parce qu'ils ne comprennent pas les risques induits ou parce qu'ils n'ont pas connaissance des autres solutions possibles.
1. La commodité est compréhensible. En fait, vous avez vos fonds dans un portefeuille (que vous ne possédez pas en réalité, puisque l’échangeur est le véritable propriétaire de l'argent) et vous pouvez y accéder à tout moment. Vous pouvez également effectuer des transactions quand vous le souhaitez.

2. Les risques, sont cependant multiples. “Votre” portefeuille sur l’échangeur ne vous appartient pas, mais il appartient à l’échangeur en question. Pourquoi ? Parce que vous ne possédez pas les clés privées. Regardez ce qui s'est passé avec Mt. Gox, Binance (deux fois), Criptsy, Cyptopia, Bitfinex, etc... La même chose se produit également si le propriétaire de l’échangeur décide de se barrer avec les fonds. Sans les clés privées, vous ne possédez pas les fonds.

Un autre risque est lié au fait que les échangeurs centralisés agissent tels des banques et qu’ils collectent les données privées de leurs clients, et ont été forcés d’implémenter des mesures telles que KYC et AML (Know Your Customer et Anti Money Laundering) par les gouvernements. Les gouvernements sont les entités les plus avides de données personnelles. Communiquer vos informations privées, ainsi qu'être totalement insouciant au sujet de sa propre vie privée / de son anonymat ne fera que générer des ennuis, tôt ou tard, pour tous ceux qui ont utilisé ces "services", comme cela s'est produit pour la clientèle de Coinbase. Si les utilisateurs disposent d'une preuve de toutes leurs transactions et s'ils ont payé leurs impôts, tout devrait bien se passer. Par ailleurs, tout devrait également bien se passer pour ceux qui ont acheté à un prix plus élevé que le prix auquel ils ont vendu, sans réaliser de bénéfices, mais qui devraient également présenter ces preuves aux autorités. Cependant, même les "citoyens respectueux de la loi" n'aimeraient certainement pas faire l'objet d'une enquête de la part des autorités.

Le principal problème concerne les personnes qui ne possèdent ces justificatifs et ceux qui ne paient pas leur taxes. Ceux-la, du point de vue du gouvernement, sont considérés comme des criminels. Comme des évadés fiscaux.

Je suis d'accord, la question "si l'État n'accepte pas les crypto-monnaies comme une forme de monnaie, pourquoi les taxe-t-il ?" est une bonne question. La réponse est la suivante : parce qu'elles génèrent des gains. Peut-être que s'il existait un commerce de feuilles, même les bénéfices de la vente de feuilles seraient taxés.

Nous en arrivons donc à la question "comment préserver notre vie privée ?".

3. Le manque de connaissances quant aux alternatives existantes est l'une des principales raisons pour lesquelles les débutants en crypto-monnaies se dirigent vers les échangeurs centralisés. Mais des alternatives existent.
Une première solution est représentée par les échangeurs décentralisés de pair à pair, où les transactions sont effectuées directement entre les utilisateurs, elles sont totalement anonymes, et le rôle de l'échangeur est simplement d'aider les utilisateurs à entrer en contact les uns avec les autres, sans détenir leur argent ou leurs clés privées.
Par ailleurs, les distributeurs automatiques de Bitcoin peuvent être une alternative, car dans ce cas, il n'est pas nécessaire de révéler des informations personnelles. En effet, ces terminaux ne pratiquent certes pas des tarifs avantageux pour l'achat ou la vente de crypto-monnaies ; mais la protection de la vie privée a un prix.
Enfin, vous pouvez effectuer des transactions de pair à pair avec des personnes que vous connaissez, ou avec des personnes jouissant d'une grande réputation dans le domaine, mais aussi avec des personnes que vous ne connaissez pas personnellement, à l'instar des transactions Amazon / Ali Express.

Toutes les suggestions ci-dessus s'adressent à ceux qui souhaitent échanger des crypto-monnaies contre de la monnaie fiduciaire. Ce n'est qu'à cette occasion que le pseudonymat et l'exposition interviennent. Toutefois, si les transactions se font entièrement de crypto à crypto, l'anonymat peut être mieux préservé. En outre, tout ce qui précède ne constitue pas un conseil sur la manière d'éviter les impôts. Chaque citoyen doit payer ses impôts. Mais travailler avec des échangeurs de crypto-monnaies centralisés, c'est non seulement exposer les utilisateurs aux autorités, mais aussi mettre en danger leurs fonds...

Je conclurai en admettant que les échangeurs de crypto-monnaies centralisés ont contribué à sensibiliser le public aux crypto-monnaies. Peut-être que sans elles, moins de personnes auraient entendu parler de Bitcoin et d'autres crypto-monnaies. Les échangeurs ont joué et jouent encore un rôle prépondérant dans l'écosystème. Cependant, ils peuvent être à l'origine d'énormes préjudices. Désormais, quiconque choisit de les utiliser peut le faire en comprenant parfaitement leur fonctionnement.

Edit : juste après avoir écrit cet article, il m'est venu à l'esprit un autre exemple de traders poursuivis par les gouvernements.

En Roumanie également, après la fermeture du premier échangeur de crypto-monnaies BTCxChange, le propriétaire a rempli les documents nécessaires à la fermeture complète de l'entreprise. En pratique, dans un tel cas, le site (l'activité) est fermé, mais l'entreprise existe toujours dans les registres jusqu'à ce qu'elle soit complètement fermée.

Max Nicula, le propriétaire du défunt BTCxChange, a récemment déclaré que même aujourd'hui, un an et demi après la fermeture du site de l'échange, il n'est pas en mesure de fermer complètement l'entreprise parce que l'ANAF (la version Roumaine de l'IRS) a ouvert une enquête lorsqu'il a demandé de mettre fin à ses opérations. Le plus important est, qu'il lui a été demandé de fournir aux autorités tous les noms et données de ses clients, ce qui s’est également produit pour Coinbase. Dans ce cas, il a été demandé a l’entreprise de divulguer les données de ses clients pour pouvoir continuer de fonctionner, alors que dans le cas de BTCxChange, l'entreprise doit (encore) divulguer ces données pour pouvoir fermer.

Ce qui est encore plus intrigant, c'est que dans le cas de BTCxChange, l'ANAF n'a présenté qu'une demande formelle, alors que dans le cas de Coinbase, c'est une décision d'un tribunal qui a été appliquée. Max Nicula a déclaré qu'il n'avait pas conservé les données des clients après la fermeture du site. L'enquête est donc toujours en cours et la société n'est toujours pas fermée, mais ceci est une autre histoire...

Ce qui est important, c'est que l'histoire de Coinbase se répète et je soupçonne qu'il y a des centaines d'autres cas similaires dans le monde.

Edit 2 : Pour plus d'informations sur les dangers liés au KYC, veuillez lire également un sujet complémentaire à celui-ci : Pourquoi KYC est extrêmement dangereux - et inutile.
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