Nous allons assister dans les mois qui viennent à une tentative massive de migration de ces hommes de la finance traditionnelle vers le monde du Bitcoin : c'est ce qui pourrait arriver de pire au Bitcoin.
Il y a peut-être pire encore :
Que pensez-vous de ce scénario de politique fiction ?
Automne 20xx: Une vague d'attentats terroristes coordonnés fait plusieurs milliers de morts dans les pays développés. La Russie et la chine ne sont pas épargnées. Les opinions publiques sont atterrées.
Janvier de l'année suivante: L'enquête conjointe des services de renseignements des pays victime montrent que les groupes terroristes avaient pu monter leur opération sur un réseau décentralisé protégé par un cryptage lourd et indéchiffrable. Les opinions publiques sont maintenant furieuses.
Mars-avril. Le cryptage est maintenant considéré comme une cyber-arme par les pouvoirs publics qui se penchent sérieusement sur la question.
Comme pour les armes, on classe les méthodes de cryptage en catégories en fonction de leur niveau de dangerosité (inviolabilité).
L'opinion publique, informée à coups de com et de débats contradictoire bien huilés, attend impatiemment qu'on prenne enfin des mesures.
Les objections fournies par les diverses organisations de défense des droits des citoyens sont prises en compte. Le projet de loi fait l'objet de débats sur les chaines d'info. En France, Yves Calvi nous régale !
Eté: Présentation du projet de loi:
Les solutions de cryptage sont désormais réglementées en fonction de leur catégorie:
Catégorie 1: (équivalent AES 64bits) Utilisable librement par tous pour "garantir" la confidentialité des données entre particuliers.
Catégorie 2: Autorisée pour les entreprises, les associations loi 1901, les sites et blogs sur internet, Whatsapp et autres.
Catégorie 3: Les Mairies, les universités, les banques, les opérateurs télécom, la SNCF, les autorités portuaires, etc..
Catégorie 4: (équivalent au cryptage bitcoin actuel) Les services régaliens de l'Etat, Police, Gendarmerie, Fisc, Justice, ainsi que certains grands acteurs de l'économie dont la liste sera publiée au Journal Officiel. (On peut envisager la Caisse des dépôts, ainsi que quelques grand groupes bancaires mondiaux)
Catégorie 5: Services de la Défense, du Renseignement, du Président de la république, du Premier Ministre...
Est désormais illégale et passible de sanctions pénales tout usage d'une solution de cryptage d'un niveau supérieur à celui autorisé.
La simple détention d'une solution de cryptage illégale est passible des mêmes sanctions, même si elle n'a pas été utilisée.
Les cas concernant les niveaux 4 et 5 relèvent des juridictions antierroristes.
La presse, classée en catégorie 3, proteste à tout va contre cette atteinte inadmissible aux libertés fondamentales.
L'opinion publique estime ce texte plutôt équilibré. D'ailleurs, Madame Michu a bien du mal a faire le distingo entre toutes ces catégories. Ca fait un peu comme pour la vignette Crit-air, on verra bien!
Automne: Après quelques débats peu houleux (à part les numéros médiatiques de nos ténors habituels), et quelques amendements cosmétiques, la loi est adoptée. Vu l'urgence, sous l'impulsion de l'Elysée, les décrets d'application seront prêts à la Toussaint.
La Presse est soulagée, elle a obtenu d'être classée en catégorie 4.
L'opinion Publique entérine. Pas complètement satisfaite, elle va pouvoir passer à autre chose...
Dans les autres pays, des législations équivalentes sont mises en oeuvre. Pour une fois, la France a été aussi rapide à légiférer que ses voisins.
Et le bitcoin dans tout ça ?
Quelque jeunes nouveaux députés branchés ont bien évoqué le sujet en commission, mais leur pairs on jugé que le problème était marginal, trop technique et pouvait être ignoré dans la loi.
Le bitcoin et les autres crypto-monnaies ne sont pas concernées directement. Libre à chacun de faire ce qu'il veut avec ses avoirs électroniques. Mais, à titre transitoire, les usagers auront jusqu'au 1er mars de l'année suivante pour rapatrier leurs fonds en euros en utilisant des procédés de cryptage de haut-niveau...
Après ça, qui voudra (pourra) encore gérer un noeud avec bitcoin-core.
A votre avis, c'est une pure fiction totalement irréaliste ?
Ou bien
darian
La question que tu poses est celle du degré d'oppression supportable par le peuple.
Un historien viendrait surement nous éclairer mieux que moi, mais je me risque.
L'histoire, surtout avec la seconde guerre mondiale, pourrait laisser croire qu'un peuple peut être oprimé très fortement sans grande contestation (Vichy, par exemple).
A l'inverse, l'histoire nous apprends que les peuples savent également se soulever (1789, guerre d'Espagne...)
En fait, il faut regarder plus dans le détail cette histoire pour découvrir qu'à chaque fois ce n'est pas le peuple qui décide, mais une minorité clairement identifiable (gouvernement de Vichy, bourgeoisie pour 1789) : le peuple ne fait que suivre... malheureusement. Pour ne pas suivre, il faudrait éduquer le peuple, et avec le niveau du BAC qui baisse chaque année, cela fait longtemps que nos gouvernements ont conforter ce comportement moutonnier.
Pour en revenir au Bitcoin et aux interdictions, ce n'est pas la réaction du peuple qu'il faut obserer, mais la réaction des groupes constitués. Bitcoin représente un groupe constitué regroupant beaucoup de gens motivés par le bien de la communauté. J'espère et je pense que ce groupe saura se mobiliser si besoin... et le peuple le suivre.
Pour revenir sur l'oppression très forte de la seconde guerre mondiale, je crois plutôt que la plupart des gens (donc majorité du peuple) fermaient les yeux sur la situation, et continuait à vivre comme il le pouvait à l'époque. Et était ce forcément pire que les sacrifices demandés pour alimenter l'effort de guerre français ? (pour les personnes non concernées directement par les persécutions j'entend). Je m'y connais trop peu donc je ne m'avancerais pas, mais je préférais soulever ce point. L'oppression très forte n'était donc pas forcément présente pour la totalité du peuple, ce qui peut expliquer ce manque de contestation générale. Après, la forte répression des contestations, avec la défaite de la France qui a précédé, explique peut être aussi le faible nombre de résistants.
Pour le bac, sortant de filière S, ce n'est pas tant le niveau qui baisse qui me choque (quoique que je suis sans doute mal placé pour en parler, par manque de recul), mais le manque d'intérêt pour certaines matières, pourtant essentiel aux citoyens que nous sommes. Par exemple, le manque de mise en avant de l'histoire-géo, et de l'EMC (Education Morale et Civique), qui est en filière S considérée par la majorité (de ce que j'en ai vu), comme très secondaire, alors que c'est justement cette matière qui est censée former (ou tout du moins y participer) un esprit critique général, notamment vis à vis des médias de masse, de l'information, etc... Personnellement j'étais déçu du manque de liberté qu'on aurait pu avoir en EMC pour aborder des sujets moins fréquents, les sujets dans cette matière (considérée comme trèèès secondaire) étant souvent ceux dont on parle déjà beaucoup, car choisis par les profs.
Là dessus je rejoins donc ZenFr pour le changement de niveau plutôt que la baisse.
Désolé pour le petit hors-sujet, j'essais juste de compléter un peu ce que tu disais. La discussion est très intéressante à suivre.