ces wahhabarbus n'ont rien a voir avec l'islam.
de vulgaires sacs de
viandes porcs (haram!) bien manipulés.
http://www.bvoltaire.fr/youssefhindi/choc-civilisations-fabrique-de-toutes-pieces-nest-faux-nez-dun-choc-ideologique-mondial,209415 :
Dans votre livre, « Occident et islam », vous semblez prendre le choc des civilisations à revers. Quelques précisions ?
Avant de prendre à revers le choc des civilisations, j’expose, sur la base de mes recherches historiques, que ce « choc » est en réalité une stratégie élaborée par Salomon Molcho, un kabbaliste – suivant les interprétations rabbiniques et eschatologiques de la Bible – qui, au XVIe siècle, a tenté de lancer l’Église, puis le Saint Empire romain germanique, dans une guerre contre l’Empire ottoman, afin d’expulser ce dernier de Palestine et y reconstruire le royaume d’Israël. Au XXe siècle, en 1957, Bernard Lewis, le maître de Samuel Huntington, « laïcisera » cette stratégie messianique en lui donnant un habillage scientifique pour l’ériger ainsi en théorie.
Ce choc des civilisations fabriqué de toutes pièces n’est, au fond, que le faux nez de ce que j’appelle « un choc idéologique mondial » opposant le monde vétérotestamentaire (le bloc anglo-thalassocratique, ses vassaux anciennement catholiques du Vieux Continent, les pétromonarchies wahhabites et Israël) au reste de l’Humanité.
Si notre société « moderne » a chassé Dieu de la sphère publique, les actuels wahhabites, en résumant l’islam à des codes vestimentaires et des interdits alimentaires, semblent avoir à leur tour chassé le même Dieu de leur propre religion. A-t-on affaire, non pas un islam d’un genre nouveau, mais à une sorte « d’anti-islam » ?Nous avons affaire, en effet, comme l’a très bien exposé Jean-Michel Vernochet dans son ouvrage Les Égarés, à un « contre-islam ».
Dans le deuxième chapitre de mon ouvrage, je retrace l’histoire du wahhabisme, du réformisme islamique et du réformisme chrétien, en mettant en évidence leurs racines communes : le messianisme antinomique sabbato-frankiste. Issu d’un double mouvement, né au XVIIe et XVIIIe siècle avec les faux messies Sabbataï Tsevi et Jacob Frank (l’un faussement converti à l’islam et l’autre au catholicisme), ce messianisme apocalyptique s’opposant à Dieu et à la loi naturelle, par les conversions massives des sabbatéens à l’islam et des frankistes au catholicisme, va promouvoir l’athéisme au cœur de ces deux mondes via, notamment, des loges maçonniques.
Aujourd’hui, le monde musulman vit dans la phase qu’a connue l’Europe au XIXe siècle : celle de la déchristianisation. C’est dans ce contexte de disparition de la foi et des sciences religieuses (les deux étant liées) que prospère cette religion, sans transcendance ni transcendant, qu’est le wahhabisme.
Vous évoquez à de nombreuses reprises un messianisme sioniste, auquel nous devrions l’actuelle politique suicidaire de l’État hébreu. Cette autre dérive ne serait-elle pas également contre-productive, ne serait-ce que pour les Israéliens au premier chef ?La thèse principale de mon livre est la suivante : le sionisme n’est pas, contrairement à l’idée répandue, une idéologie athéiste ; il n’est pas non plus né, comme le pensent certains historiens, dans les milieux protestants puritains anglais au XVIIe siècle. Le sionisme est à l’origine un projet messianique, né dans des cercles rabbiniques au Moyen Âge, à partir du XIIIe siècle. Ce projet a mûri et s’est renforcé en se transformant à travers les siècles pour finir, comme un certain nombre d’idéologies modernes au XIXe siècle, par prendre une apparence athéiste.
À l’heure actuelle, l’État d’Israël, qui renoue avec ses racines messianiques, vit une poussée de fièvre qui, en effet, peut mener les Israéliens, mais aussi toute la région et, par suite, les grands blocs politiques, vers une catastrophe. La politique israélienne est, du point de vue d’un esprit rationnel, suicidaire, mais pour les messianistes à la tête de l’État hébreu, elle profitera au projet sioniste qui n’est rien d’autre que la traduction d’un messianisme actif qui vise à hâter à toute force et à tout prix la venue d’un messie qui doit régner sur les ruines des nations.