Pour comprendre mon point, il faut comprendre notre système monétaire actuel et pourquoi nous sommes passés aux fiat :
Imaginez la chose suivante, dans notre système de reserve légale de 10% :
Vous encaissez 10 000 euros dans BANQUE 1.
EMPRUNTEUR 1 veut 9000 euro : il aura 9000 euros, la banque gardera 1000 en reserve.
Etat global : 9000 euros de dette, 1000 euros de reserve
EMPRUNTEUR 1 achete un bien 9000 euros
Le vendeur met 9 000 euros dans BANQUE 2
EMPRUNTEUR 2 veut 8100 euros : il aura 8100 euros, la banque gardera 900 en reserve.
Etat global : 17 100 euros de dette, 1900 en reserve.
Remarquez la chose suivante : L'argent en circlulation à ce point n'est plus 10 000 euros. Mais 17 100 euros, autrement dit la dette totale, bien que la banque centrale n'a rien imprimé. La même chose est possible en BTC.
Imaginons que ce schema continue indéfiniment. Voici un tableau recapitulatif.
Si on continue comme ça, on remarquera que pour 10 000 euros, il y aura au maximum 90 000 euros en circulation. (cad, les 10 000 euros physique seront en reserve)
A ce stade, les banques ne pourront plus preter sans taper dans la reserve, ce qui signifie qu'aucun prêt ne sera accordé.
L'argent devenant plus rare, les prix vont se casser la gueule et les gens vont économiser, moins d'échange se feront, des boites coulent, ou récupère des liquidités pour couvrir les pertes. (cf crises 1907, 1929)
Cependant que se passe t'il quand une personne récupère l'argent à ce stade ?
L'inverse de se qu'il s'est passé dans mes itérations précedentes intervient. La banque vends ses biens pour récupérer des liquidités et rendre l'argent aux gens.
Ceci provoque ce que l'on appelle la "contraction" de la monnaie. (Moins d'argent en circulation... bien que vous noterez que l'argent physique initiale, les 10 000 euros n'ont pas disparu)
Le maximum de ce cercle vicieux intervient quand il y aura autant d'argent en circulation que d'argent physique.
A ce moment, les gens recommenceront de mettre dans la banque, recréant un nouveau cycle d'expansion de la monnaie, et le cycle décrit recommence.
La rapidité de se cycle dépend à la vitesse que se font les échanges.
REMARQUEZ que dans ce cas, l'argent physique n'a pas bougé, nous sommes dans un système SANS FIAT comme le BTC.
L'invention de la fiat permet d'injecter de la monnaie physique quand la banque ne peut plus prêter, de sorte à continuer l'expansion de la monnaie.
Une seconde solution est de modifier la reserve légale. (Chose toujours possible avec Bitcoin)
Ceci peut paraitre une bonne idée. Sauf que le business model des banques est de récupérer des intérets sur les prêts...
C'est donc dans leur intéret de provoquer l'expansion de la monnaie qui se fera automatiquement quand elles ne pourront plus prêter.
Dans l'atteinte de cet objectif, les banques feront tous pour prêter le plus rapidement la monnaie injectée pour provoquer une nouvelle expansion... dans des prêts douteux compris. (Subprime)
Quand ces prêts douteux ne peuvent être rembourser, la banque doit alors récupérer sa reserve en vendant ses investissements à perte, ce qui provoque sa crise.
A ce stade le bailout intervient pour ne pas provoquer la révolte du peuple qui aura perdu leur argent. (Sauf les 10% de l'argent en circulation ne pourra pas disparaitre)
Le bailout entraine une nouvelle phase d'expansion de la monnaie (NOUS EN SOMMES ICI), cependant cette expansion n'a pas été provoqué par un besoin économique réel d'investissement de projets révolutionnaires au bénéfice de l'humanité, de production, ou d'embauche salariale.
Cette nouvelle expansion a était provoqué à cause de mauvais prêts.
En d'autre terme, cette nouvelle expansion causera une hausse des prix sans amélioration de notre comfort de vie productivité, ou emploi. (Sauf pour les banques qui elles, ont bénéficié du Bailout et des maisons saisies par la crise)
La prochaine crise ne sera pas à cause de mauvais prêts, ni à cause d'un besoin de développement économique, mais tout simplement car les gens ne pourront plus consommer. (Et son sans job... car l'argent des mauvais prêts n'est pas allé dans la poche des entreprises)
Alors les banques centrales imprimeront de nouveaux billets, et les prix vont encore s'enflammer. La masquarade recommence.
Conclusion : avec les fiat, savers are losers.
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Revenons en à Bitcoin.
Avec Bitcoins, nous ne pouvons pas empêcher un systeme de reserve fractionnaire qui est un concept purement légal.
BTC n'est pas une FIAT, et personne ne pourra donc empecher les crises cycliques.
Cependant, l'argent prété par les banques iront enfin dans des prêts qui feront tourner l'économie, car si ce n'est pas fait, elles se casseront la gueule et ne pourra pas compter sur les banques centrales. (Et même si une banque centrale existe, elle pourra etre en faillite contrairement à maintenant)
Ce qu'il faut faire gaffe :
Quand une telle crise du BTC surviendra (et, mathématiquement, elle surviendra), les détracteurs du BTC demanderont un retour à une monnaie FIAT.
L'état n'aura d'autre choix que d'influencer sur la reserve légale (car techniquement, il est impossible de transformer le BTC en fiat)...
Ceci nous raménera exactement le même problème que les fiats...
Nous ne pourrons empécher un système de reserve fractionnaire, ni le pouvoir de l'état d'influencer la reserve légale.
Certains d'entre vous dirons : pourquoi mettre son argent dans banque BTC plutot que dans son porte feuille ?
Car la banque permet de prendre de l'argent a quelqu'un qui n'en n'a pas besoin et le preter à quelqu'un qui en a besoin, en échange d'intéret, ce qui est louable et définitivement utile.
Les gens utiliseront les banques car ils sont économiquement poussé à le faire, et aucune idéologie ne peut aller à l'encontre d'une force économique.
Ma question est la suivante : quelles forces économiques pouvont nous mettre en place pour que les gens soit poussé à ne pas utiliser les banques (et donc ce système fractionnaire) ?
Banques, qui finiront tôt ou tard, à cause de la reserve légale, à reproduire notre histoire.
Comment la technologie et Bitcoin empécheront les erreurs commisent du passé ?
J'insiste sur le fait qu'il ne faut pas une solution idéologique, ni légale, mais une solution économique. (C'est à dire qu'un acteur est obligé économiquement de suivre le système, car la légalité et l'idéologie est toujours soumis à un pouvoir centralisé)