Cependant le vieux système des banques centrales n'a pas de limite pour assurer sa survie : le manque de réaction sur les marchés au referendum italien de ce week-end ne me dis rien qui vaille. Les marchés cachent l'ampleur des dégats encore et encore et tout le monde fait comme si il ne voyait rien... jusqu'à quand ?
Je crois que c'est surtout que bis repetita non placent : les gens ont déjà eu leur dose de sensationnalisme avec le brexit, et les conséquences ont déjà été tirées pour le marché au cas où un autre pays voterait son retrait aussi (on parlait du frexit et du swexit ou je sais plus quoi au moment du brexit). L'itaxit, ou qu'importe le nom que les gens lui donnent, j'en ai entendu parler dans le journal. Ça n'a pas été étouffé. C'est juste que les gens s'en foutent maintenant : l'écroulement de l'UE a commencé à devenir une menace sérieuse après le referendum britannique et toutes les conséquences ont été tirées à ce moment-là. Maintenant un pays de plus ou de moins qui veut se barrer ça fait juste double usage. Faut pas s'imaginer que tu vas réussir à surprendre le marché à chaque fois que la république d'Oustiplou vote un retrait de l'union par referendum. Maintenant si quelque chose se passait réellement, c'est à dire si un de ses pays
obtenait son retrait de l'UE, on pourrait s'attendre à des mouvements de taille sur le marché. Mais on en est encore très loin :
si voter changeait vraiment quelque chose y a longtemps que ça serait interdit, comme disait l'autre motard. Organiser ces referendums est une grosse erreur de la part du pouvoir central si son but est de conserver l'UE entière, parce que l'avis du peuple mal informé on le connait tous : "l'UE pue du cul, faut se tirer avant qu'il ne soit trop tard", mais faut pas se leurrer non plus, le peuple va encore devoir sérieusement faire chier le gouvernement pendant un moment et sans relâche avant d'obtenir gain de cause. Ces referendums seuls, s'ils ne sont pas appuyés, vont passer sous la carpette tranquilou avec le temps.
Point de vue intéressant.
Il comporte sa dose de cynisme (et j'ai bien du mal à accepter un tel manque de pouvoir des peuples), mais c'est probablement de là qu'il tire sa part de vérité.
Je m'en rappellerai (j'espère) lors de la prochaine consultation populaire en Europe et je crains effectivement devoir constater que ces consultations ne servent effectivement à rien : ce sont des actes qu'il faut maintenant (sans tomber dans la révolution non plus).
A propos de peuple, savez-vous la différence entre populaire et populisme ?
Aujourd'hui, en fait, ces deux mots désignent la même chose : ce que le peuple apprécie et désire : le mot "populiste" est simplement utilisé à la place de "populaire" par les gens qui ne souhaitent pas que le peuple obtienne ce qu'il veux :-).