Je te remercie et j'approuve l'essentiel ton point de vue sensé et au fond altruiste.
Maintenant, se suffit-il à lui même ?
Savoir pêcher suffira-t-il dans un monde où la ressource piscicole diminue et où les flottilles de bateaux usine font de plus en plus la loi ?
Spoliation légale ? N'y a-t-il quand même pas une part de ces prélèvements forcés justifiée du point de vue économique et social ?
Questions posées en toute bienveillance ...
darian
Je prône la liberté. Attention, tu connais la fameuse maxime : "la liberté des uns s'arrête ou commence celle des autres".
Par conséquent "la liberté de voler/tuer/agresser quelqu'un" ça n'existe pas.
Pour ma part, je suis anarchiste (anarcho-capitaliste, pas la version absurde d'extreme gauche) par conséquent je considère que les prélèvements forcés ne sont jamais justifiés. Ce sont des agressions d'une part et d'autre part, ils sont nuisibles, même aux individus qu'ils sont censés aider (je l'ai déjà dit: cela génère de la dépendance et une misère de plus en plus profonde)
Quant à la sur-pêche, il faudrait ouvrir un chapitre sur la fameuse
tragédie des biens communs : puisque les poissons n'appartiennent à personne, le but est d'en prélever le maximum, avant les autres. On ne va pas s'embêter non plus à réduire notre pêche ou a reconstituer la ressource au risque que d'autres en profitent...
Tu remarqueras qu'au sein des élevages privés de poisson, il n'y jamais pénurie, bien au contraire...
Cela dit, la sur-pêche n'est pas réellement un problème : si le poisson se raréfie, le prix augmente donc la consommation diminue et par conséquent la ressource se reconstitue. Le problème est la sinusoïde qui fait que le poisson (donc également les revenus du pêcheur) est abondant en haut de la courbe et que poisson manque (et les revenus du pêcheur aussi) en bas de la courbe.
Voilà pourquoi, l'élevage -dans une propriété privée - est une solution pour conserver ressource et revenu.
Conclusion:
La maxime : "la liberté des uns s'arrête ou commence celle des autres" n'est valable
QUE dans un monde qui garantit la propriété privée. Car où situer la frontière sinon? La liberté des uns s'arrête... Mais où exactement?
Cette frontière, c'est la propriété privée. Celle-ci garantit la liberté. (On fait tout ce que l'on veut avec sa propriété mais pas avec celle des autres).
Si tu refuses la propriété privée, la "frontière" tu es obligé de la définir arbitrairement. C'est une autorité supérieure qui va te l'imposer. Dès lors, la liberté n'existe plus.