https://actualitte.com/article/100114/droit-justice/malaisant-lourd-des-temoignages-denoncent-le-comportement-d-eric-zemmourles casserolles remontent a la surface.....
Plusieurs témoignages alimentent une enquête publiée par Mediapart, consacrée à Éric Zemmour et à des comportements déplacés qui lui sont attribués, y compris des agressions sexuelles.
Comme souvent dans ce type d'affaires, un témoignage public a ouvert la parole : celui de Gaëlle Lenfant, conseillère municipale de l'opposition socialiste à Aix, bibliothécaire de profession. Le 24 avril dernier, sur Facebook, elle raconte un épisode survenu en 2004, impliquant Éric Zemmour.
Lors de l’université d’été de La Rochelle, au lendemain d'un dîner où il était l'un des participants, Éric Zemmour, journaliste au Figaro, « [l]'attrape par le cou ». Elle poursuit, dans un texte publié sur le réseau social : « Me dit “cette robe te va très bien, tu sais ?”. Et m’embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire. »
Après ce témoignage, déclenché par la vue d'une affiche de soutien à une éventuelle candidature aux présidentielles d'Éric Zemmour, Gaëlle Lenfant a reçu des messages de soutien et des menaces. À Mediapart, elle indique avoir porté plainte pour « menace de crime ».
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Plusieurs témoignages de proches, recueillis par Mediapart, corroborent les souvenirs évoqués par Gaëlle Lenfant. Éric Zemmour n'a pas réagi, mais, selon son entourage, il n'en garderait « aucun souvenir » et estimerait qu'il s'agirait d'« une affaire politique qui sort au moment où chacun sait qu’il y a des velléités autour de lui ».
Une multiplication des témoignages
Peu après le récit de Lenfant, l'autrice et journaliste belge Aurore Van Opstal prend elle aussi la parole, sur le réseau social Twitter. « Quand j'ai rencontré Éric Zemmour la 1ère fois, au bout de trois minutes, il m'a caressé la cuisse jusqu'à l'entrejambe sous la table du café parisien où nous étions », rapporte-t-elle.
Les faits remonteraient cette fois à 2019, dans un café parisien, au cours d'un rendez-vous réunissant Éric Zemmour, l'autrice et son père. « Sur le coup, j’étais choquée. Et en quelques secondes dans ma tête je me suis dit ce n’est pas grave », indique-t-elle à Mediapart, précisant avoir été victime « de pédocriminalité et de violences intrafamiliales » au cours de son enfance.
L'enquête de Mediapart a permis au journal de recueillir d'autres témoignages, dans un contexte tantôt privé, tantôt professionnel. En 2005, une jeune journaliste obtient un rendez-vous avec Éric Zemmour, dont elle estime le travail, dans un café, à Paris.
« La rencontre, malheureusement, ne s’est pas vraiment déroulée comme je l’avais prévu », écrit-elle à l'époque dans son journal intime. Après avoir payé l'addition, Éric Zemmour aurait demandé à la jeune femme « de le remercier autrement, s’est penché et m’a embrassé[e]. Il a mis sa langue et tout ! Je l’ai repoussé encore mais pas assez franchement. Quand nous sommes sortis du café, il m’a réembrassée et je me suis laissée faire. […] Quel goujat ! C’est incroyable d’être comme ça. Pour qui se prend-il ? […] ».
Dans les différentes rédactions où est passé Éric Zemmour, des témoignages recueillis par Mediapart pointent un comportement qui « entretenait un climat sexualisé » au Figaro, comme le racontent plusieurs anciennes journalistes.
Du côté de CNews, où il intervient régulièrement, un épisode serait symptomatique, selon Mediapart : Zemmour aurait contacté la cheffe d’édition en l'appelant « Ma belle », avant de lui demander d'ajuster sa cravate pour la prochaine émission, en 2019. Thomas Bauder, le directeur de l’information de la chaîne, a confirmé l'épisode, mais assuré qu'il s'agissait d'une « incompréhension ».
Par le passé, chez I-Télé, ancêtre de CNews, plusieurs maquilleuses ainsi qu'une hôtesse d'accueil assurent avoir été victimes de comportements de Zemmour. Un jour, seul avec ce dernier, une maquilleuse alors âgée de 26 ans indique avoir été victime d'une agression, au cours de laquelle le journaliste, qui l'avait plaquée contre un mur, aurait lâché : « Mais tu comprends pas que j’ai envie de baiser avec toi. »
À l'époque, la hiérarchie n'avait pas forcément été avertie de ces comportements. « Sur des femmes qui n’ont pas de pouvoir, c’est facile. Parce que nous, on risque aussi de perdre notre boulot », témoigne l'une des maquilleuses concernées.
Interrogé dans le cadre de l'enquête, Zemmour n'a pas fourni de précisions sur les faits rapportés.
enquete de mediapart en arvial 2021 .... donc bien avant qu'il commence a se faire mousser comme quandidat
https://www.mediapart.fr/journal/france/290421/violences-sexuelles-plusieurs-femmes-accusent-eric-zemmour?page_article=1