Dans votre essai, vous contestez notamment la pertinence des concepts d'"empreinte écologique" et de "jour du dépassement". Pourquoi ces gimmicks font-ils tant recette dès lors, et ce aussi dans une presse universitaire ou intellectuelle abondante ? Parce que plus personne ne prend la peine d’aller voir comment sont fabriqués les indicateurs. Le concept d’empreinte écologique est une fumisterie qui reprend le même biais méthodologique que le pasteur Malthus en 1798, quand il prétendait qu’au banquet de la terre, les pauvres ne pouvaient avoir leur place. Pas plus que Malthus n’avait anticipé ce que les progrès agronomiques allaient permettre dans l’agriculture, l’empreinte écologique ne prend en compte le progrès des techniques, qui permet de découpler la production de bien-être et la consommation de ressources. Son calcul traduit surtout une haine de l’humanité et du progrès. L’accroissement du nombre des hommes et l’élévation de leur niveau de vie dégradent mécaniquement l’empreinte écologique ! Or c’est justement quand un pays se développe qu’il trouve les solutions et les moyens pour améliorer son cadre de vie.https://livre.fnac.com/a13183018/Sylvie-Brunel-Toutes-ces-idees-qui-nous-gachent-la-vieOn ne peut pas taxer Mme Brunel d'être à la solde du capitalisme. Scientifique géographe (ce qui la sauve?), engagée depuis 20 ans dans l'humanitaire avec "Action contre la faim" et "Medecins du monde" notamment.
Pour ceux qui veulent arrêter de se gâcher la vie avec des inepties, cure de bon sens:
https://www.youtube.com/watch?v=0Wup8CFwkn0 Je note pour commencer qu'il semble admis voir établi que ces thèses trouvent un écho réel au sein de la sphère universitaire et intellectuelle. Si tant de gens raisonnés et cortiqués trouvent une certaine rationalité à ces thèses c'est donc bien qu'elles ne sont pas si farfelues que ça... On est manifestement pas en train de parler des ummites.
Mais plus prosaïquement je constate que cette dame nous invite simplement à faire un pari sur l'avenir et sur les capacités de l'homme... à jouer la planète aux dés en somme.
Et bien moi pour un pari aussi engageant, je préfère être de l'école du pari de Pascal si j'ose dire. Et avoir la joie de pouvoir constater que les précautions n'étaient pas nécessaires plutôt que de devoir le déplorer au final.
Mais au-delà de ça, il faut rappeler que la pollution et la destruction de la faune et de la flore existent ici et maintenant. On peut n'en avoir rien à faire de laisser ses déchets non biodégradables dans le parc à côté de chez soi mais on peut aussi être satisfait de laisser un endroit propre et naturel, après son bref passage...